Au Vème siècle Théoule appartenait à Eucher Gaulois de haute aristocratie et Seigneur de Mandelieu-La Napoule. Cette bourgade fut dans l’antiquité l’un des ports les plus importants entre Toulon à Antibes.

Une nouvelle commune : Théoule-sur-Mer

Avant de devenir une station balnéaire, Théoule s’adonna à la pêche. Elle ne groupait à l’origine qu’une trentaine d’habitations, et on ne pouvait y accéder que par un petit chemin, non carrossable, dit du Trayas.

Vers 1898, un syndicat de propriétaires se forma sous la présidence d’un architecte Monsieur Hourlier, dans le but de défendre les intérêts de ce petit hameau.
Cette action fut poursuivie par Monsieur Ferrouillat, propriétaire du château de Théoule et Directeur du journal le Lyon Républicain, assisté de Monsieur de Latenhiere.

Théoule vit enfin son extension s’accroître avec la réalisation de la route nationale dite de la Corniche d’Or, que l’on doit aux démarches pressantes et efficaces de Monsieur Abel Balif, Président du Touring-Club de France.
Cette route fut inaugurée par le ministre des Travaux Publics en 1902.

Parmi les pionniers de Théoule, il convient de citer le père du Docteur Balestre ainsi que les familles Lautier-Morel, Ramie, Pierron, Journoux, Geay, Verzier, Gallipe, Botti, Hugues, Madame Antier, le Père Virgilli, fondateur de la maison de repos des frères Camilliens, aujourd’hui foyer Saint-Camille.

En 1919, Monsieur Charles Dahon, Conseiller Municipal de Mandelieu fut chargé de défendre les intérêts de Théoule qui accéda en 1929 au statut de commune autonome.

Après les élections du 5 mai 1929, Monsieur Charles Dahon fut élu Maire et présida le premier Conseil Municipal le 19 mai.

En 1930, la Municipalité fit l’acquisition de la villa Jeanne avenue Léon Montier pour y aménager la Mairie, et, c’est à cette même époque que fut créée l’école mixte sur le terrain donné par Mr Léon Montier, laquelle fut agrandie en 1934.
Le cimetière fut également créé et des travaux furent entrepris pour améliorer les réseaux des eaux et de l’électricité. C’est en 1938 que fut élargie la route nationale qui traverse la commune permettant ainsi d’améliorer la circulation.

L’occupation et la libération

Après la défaite de juin 1940 et l’occupation de la France par les troupes allemandes et italiennes, une partie de la population de Théoule fut évacuée le 28 février 1944, car les Allemands craignaient une opération des troupes alliées.

Les 15 et 16 aout 1944 sont 2 pages  de l’histoire Théoulienne gravées à l’encre couleur de sang, histoire qui comme l’histoire de France appartient à tous les français, mais ces page  sont particulières car elles sont écrites avec nos amis américains.
Car, ne l’oublions jamais, c’est aux alliés et particulièrement aux Américains, ainsi qu’aux Français qui n’avaient pas renoncé, que nous avons retrouvé notre honneur et notre Liberté confisqués par une dictature aveugle.
THEOULE, chaque année,  rend hommage à ces hommes, qui débarquèrent à partir du 15 août 1944 sur la terre de Provence et se souvient de leur souffrance et de leur sacrifice.
Rappelons-nous ce moment d’histoire.
Dans le cadre des opérations préliminaires au débarquement, dénommé opération « DRAGOON » prévue le 15 août 1944, le Groupe Naval d’assaut de Corse du Commandant SERIOT, devait intervenir au cours de la nuit, précédant de quelques heures l’intervention américaine aérienne et navale préalable au débarquement principal.
Ce groupe était sous le commandement américain.
Cette intervention navale devait se faire sur 2 zones:
Une à l’ouest de la zone prévue pour le débarquement et Une à l’Est, à Théoule, à la Pointe de l’Esquillon.
Cette opération dénommée ROSIE avait pour mission de couper les deux routes reliant Cannes à Saint-Raphaël, la route nationale 7 et la route du bord de mer.
Le Commandant SERIOT embarqué sur les fameux bateaux pneumatiques « RUBBER BOATS », accostait à la tête d’un  Commando composé de 67 Officiers et marins.
Le début de l’opération se déroula normalement, mais hélas à mi-chemin de la côte, le Commando s’engouffra sur un champ de mines qui avaient été posées par les Allemands quelques jours auparavant et sous les feux de la mitraille allemande 11 membres du Commando, Officiers, Sous-officiers et marins tombèrent cette nuit là… 17 seront blessés et 27 seront faits prisonniers.
Le lendemain, dans la soirée du 16 août, le 141ème Régiment d’Infanterie US fit son entrée dans Théoule et libéra la ville, non sans avoir livré bataille pied à pied, des heures durant, malgré l’appui des blindés légers. Au cours de ces combats sur le sol théoulien, 9 valeureux soldats donnèrent leur vie, à des milliers de kilomètres de leur mère Patrie… Une plaque scellée face à la Mairie leur rend aujourd’hui hommage.
En ces 2 jours, 20 de ces héros sont morts dans la gloire de la jeunesse.
Depuis ces épisodes héroïques, les 14, 15 et 16 août de chaque année, la commune de Théoule est au rendez-vous du souvenir et de l’honneur et l’US NAVY ainsi que les  représentants  des autorités Américaines sont présents pour commémorer cet évènement et honorer la promesse faite en 1954 par l’Amiral COMBS, Commandant la 6ème Flotte U.S., au Général BERTRAND, Maire de Théoule de l’époque, décoré par les Etats Unis d’Amérique de : THE LEGION OF MERIT ,(grade Officier) « qu’il y aurait désormais pour chaque 15 août un Navire américain présent à Théoule pour les cérémonies du Débarquement »

A la suite de la libération de Théoule, Monsieur Charles Dahon était maintenu dans ses fonctions de maire par arrêté préfectoral avec ses conseillers municipaux, messieurs Julien Boissin, Jean Calzia, André Fromont, Clément Garaffio, Gabriel Garaffio, Albert Lanza, Marcel Michel, Guy Pacchioni, Maxime Sigallas, Bernard Pons, André Pacchioni.
Cette municipalité s’est mise aussitôt à l’ouvrage pour réparer les dommages provoqués par les bombardements et remettre en état les bâtiments sinistrés.

C’est ainsi que Théoule a retrouvé peu à peu son caractère de station balnéaire en poursuivant l’amélioration de ses équipements et de ses installations, pour le plus grand plaisir de ses habitants et des touristes de plus en plus nombreux.

Historique de la Corniche d’or

Cette route offre un des plus beaux paysages de la Côte d’Azur. D’abord chemin rural vers Théoule, elle devient route à l’initiative du Maire de Mandelieu, Ludovic Guize, qui propose en mai 1899 l’ouverture du Chemin dit « Nouvelle Corniche de St Raphaël à Cannes ».

Mais sa construction ne démarrera véritablement que grâce à l’offre de concours du Touring Club de France le 19 novembre 1900.

Le Touring-Club, fondé en 1890, travaillait au développement du tourisme, d’abord vélocipédique puis automobile par le biais d’offres de subventions. Unis derrière leur dynamique Président, Abel Ballif (1845-1934), ses dirigeants firent pression sur les pouvoirs publics pour cette réalisation.

D’ailleurs, un monument est édifié au Trayas en l’honneur d’Abel Ballif. Monsieur Guize, maire, proposera que la nouvelle route, terminée le 2 juin 1901, se nomme boulevard du Touring Club de France à Mandelieu.

Devenue la Corniche d’Or, cette œuvre grandiose suit les méandres de la côte en virages serrés, les porphyres rouges ressortant magnifiquement sur le bleu de la Méditerranée et offrant à chaque instant un panorama inoubliable.

Elle fut solennellement inaugurée le 11 avril 1903 par un convoi de près de 200 automobiles suivies d’un flot de cyclistes.

Portant le nom de la Nationale 7 pendant une période, pour des raisons de subventions d’état elle sera classée RN98 en 1935, et en RD6098 en 2006. Elle se trouve être l’une des plus belles routes d’Europe le long de la Méditerranée.